Premier objectif ce matin : trouver un parc. Quoi, comment, un parc ? Mais on n'a fait que ça depuis le début, et puis là, en ville, c'est peut-être pas très adapté... Oui mais non, je parle d'un parc pour enfants, pas d'un parc national. Je compte bien profiter de l'effet citadin pour que Romane puisse, elle aussi, s'éclater à sa manière.
On prend donc la voiture pour se rendre au Golden Gate Garden. En chemin, on passe devant ce qui semble être une boulangerie, qui porte le doux nom de La Boulange. Il faut savoir qu'à ce stade du voyage, j'en ai plus qu'assez, marre marre marre de la bouffe locale. Les frites McDo ou des salades Cesar du midi, les nuddle soups de nombreux soirs, et les compotes trop sucrées du matin ont eu rapidement raison de mon "ouverture" culinaire.
Alors, rien que la devanture bleue et le nom évocateur de cet endroit me font crier "Stop, arrête-toi !". On n'a rien à perdre, je m'attends un peu à une grosse arnaque, je suis sûre qu'à l'intérieur, je trouverai des brioches insipides en forme de croissants pour toute viennoiserie... Mais j'en ai tellement assez que je tente le coup.
J'ai bien fait : étonnamment, ils n'y font pas de croissant, mais on trouve par contre des croissants aux amandes et des pains au chocolat, qui, très sincèrement, n'ont rien à envier à de très nombreuses boulangeries françaises. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce sont les meilleures viennoiseries que je n'aie jamais mangées, mais elles sont tout à fait honnêtes, et dégustées avec beaucoup de plaisir !
Je prends aussi au passage des jus d'orange frais, un vrai délice ! Ça fait du bien. Je remarque que l'on peut manger sur place, qu'ils ont une carte assez intéressante en ce sens que l'on y trouve des fruits et des légumes, tout ce qui nous fait rêver aujourd'hui...
De retour dans la voiture, presque hystérique, je fais part de ma découverte à ceux qui m'avaient attendue, armée de mon pain au chocolat pour Romane, d'un vrai café pour Thierry et d'un croissant aux amandes pour moi. C'est sûr, on y reviendra, et ce petit détail qui a pourtant son importance fait que je commence la journée d'excellente humeur.
infos pratiques : La Boulange est en fait une chaîne de boulangerie à San Francisco. Il y a donc plusieurs magasins dans la ville, mais nous allions à celle qui se trouvait à Union st @ Laguna St, parce qu'il était facile de se garer dans les rues adjacentes à Union st. On peut manger sur place ou à emporter, les prix sont tout à fait abordables pour la ville et la qualité de ce qu'on l'on y mange. Ils proposent plusieurs tartes et quiches aux légumes, des toasts au saumon fumé par exemple, du vrai pain, des desserts sympas, bref, un vrai petit plaisir. Et, petit plus : les condiments, les accompagnements sont en libre-service. On trouve donc toute la confiture que l'on veut, les cornichons, le miel, le sucre, le sel et ainsi de suite... mais aussi... du Nutella à volonté !
Après cette parenthèse gustative, on arrive enfin au Golden Gate Garden. On y trouve une aire de jeux très sympa, notre fille s'éclate malgré la pluie. Je discute avec un couple dont le petit garçon a 18 mois. Encore une fois, ils sont d'une gentillesse incroyable, très avenants et sympathiques. Lui était psychologue, elle chimiste, et l'échange était intéressant... J'ai vraiment perdu beaucoup de mon niveau d'anglais, et j'enrage de ne pas pouvoir dire tout ce qui me passe par la tête avec aisance... Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu en compréhension, mais ce qui m'exaspère le plus, c'est d'entendre mes fautes quand je parle. Avant, j'en faisais forcément, mais je ne m'en rendais pas compte : c'était des fautes par manque de connaissance, par manque de savoir. Là, il est incroyable d'entendre le nombre d'erreurs que je peux faire à la minute, des fautes très grossières qui m'horrifient alors même que les prononce... Il va peut-être falloir à songer à me remettre sérieusement à l'anglais, un jour...
Le Golden Gate Garden est très grand, il me rappelle très clairement le bois de Vincennes, en plus aménagé. On y découvre le jardin japonais.
Nous avions pour projet, au départ, de partir au Japon, en amoureux. Personne n'ayant pu garder notre fille pendant une bonne semaine, on s'est finalement décidés à partir tous les trois aux Etats-Unis. Finalement, nous avons eu de la chance : si nous avions organisé un circuit au japon, nous aurions dû tout annuler à cause du tsunami et de l'incident nucléaire qui ont eu lieu quelques jours avant notre départ.
J'apprécie donc d'autant plus cette toute petite escapade japonaise, non sans penser au drame qui s'est déroulé là-bas.
Malgré la pluie, le jardin typiquement japonais (du moins d'après ce que j'ai pu en voir à Tokyo) est une jolie parenthèse.
infos pratiques : bien se renseigner sur les horaires et les tarifs avant d'y aller, car certains créneaux sont gratuits. De mémoire, mais ça date, il me semble qu'il y a le mercredi matin à l'ouverture, et le vendredi. A vérifier, mais dans tous les cas, c'est le matin, pendant la première heure d'ouverture.
Plus tard, nous décidons d'aller au Pier 39, en fin d'après-midi. Au passage, je remarque qu'il y a des peintures murales un peu partout, qui valent ce qu'elles valent, mais il n'est vraiment pas rare d'en trouver.
Toujours sous la pluie, on arrive sur le quai...
Romane adore les otaries, mais surtout le bruit qu'elles font : un boucan d'enfer !
Le manège du Pier 39 ravit Romane, on est contents de trouver enfin des choses réellement adaptées à son âge. Je trouve des babioles à ramener et à offrir... Cet endroit est le lieu par excellence d'attrape touristes, on se croirait presque dans la rue Rivoli avec ses boutiques de souvenirs de piètres qualité. Mais ça ne nous dérange pas, après tout, on est touristes !
Ici aussi, on trouve des bars à oxygène... Je n'ai pas encore compris l'intérêt, mais c'est amusant.
Le lendemain, première partie de la 49 miles scenic drive.
info pratique : ayant lu à plusieurs endroits que les panneaux indiquant cette boucle étaient parfois manquants, et qu'on s'y perdait souvent, on a préféré utiliser le GPS. On trouve sur le net les fichiers nécessaires à leur chargement... A cette occasion, on a découvert un utilitaire en ligne qui permet de convertir un itinéraire GoogleMaps en itinéraire pour Tomtom. Voici tous les liens :
San Francisco : 49 miles scenic drive. La carte.
San Francisco : les autres docs.
San Francisco : les murs peints de Mission.
TomtoMax : permet de générer un itinéraire pour Tomtom à partir d'un itinéraire GoogleMaps.
Toujours sous la pluie, on y découvre des mélanges de styles...
L'académie des arts...
Pour les familles bucoliques, au Golden Gate Garden, on peut faire des tours de barques, ça change de la ville, de la route ou des roches !
San Francisco, vue depuis Twin Peaks. Les nuages, au fond, couvrent de plus en plus l'horizon, puis la ville... On n'aperçoit qu'un tout petit morceau du Golden Gate Bridge, on se demande si l'on pourra le voir dans son ensemble avant notre départ.
De cet endroit, même si ça ne saute pas aux yeux sur cette photo, on remarque que la ville est essentiellement constituée de petites maisons carrées, dispersées un peu partout... Partout, en dehors du centre d'affaires, les maisons sont les mêmes : nous sommes entourés de cubes.
Les couleurs nous réchauffent le cœur, malgré le temps maussade.
China Town a ceci en commun avec notre 13e : on y parle chinois ou d'autres langues asiatiques, c'est très animé, et, désolée si j'en choque certains, mais ça fait vraiment cradoc !
Par contre, le quartier (très délimité, sur une surface restreinte) est réellement typé asiatique. Contrairement à chez nous, on y découvre des pagodes et des temples qui ne laissent aucun doute sur leur origine.
Petit clin d'œil à l'une de mes sœurs, fan de lampadaires !
Le fameux cable car... On a eu la chance inouïe d'arriver à la station la plus courue (Market / Powell), en pleine journée, alors qu'elle était vide. A tel point qu'on a cru à une grève des cable car ! Par chance, c'était aussi la ligne qui nous ramenait près de notre hôtel. Hop, on ne se fait pas prier, on monte dedans dès qu'il arrive...
On s'assoit à l'avant ; les sièges sont à l'extérieur, perpendiculaires à la route, alors Romane a un peu peur que les voitures nous roulent dessus. Elle observe attentivement ce qui se passe autour... Et finit par s'accoutumer et par apprécier ce "manège" grandeur nature.
Mine de rien, ça grimpe bien, ces petites voiturettes... Accrochées à leur câble sous terre, elles nous font traverser la ville assez vite.
Les jours passent, et je ne retrouve pas l'ambiance qui nous avait tant plu lors de notre première venue. Cette ambiance bon enfant, presque campagnarde, aérée, enjouée et ensoleillée... Une ville agréable à dimension humaine. San Francisco n'est pas désagréable, nous sommes contents d'y être, mais la ville qui nous avait fait littéralement flashé la première fois se dévoile sous un autre jour cette fois-ci. Je ne sais pas quels mots employer exactement, elle semble moins accueillante, plus froide... A quoi est-ce dû ? Est-ce la période qui veut ça ?
Quoi qu'il en soit, ça reste tout de même une ville étonnante et agréable, et je suis ravie d'avoir prolongé notre arrêt pour profiter des derniers jours...
On le sait, mais c'est toujours impressionnant de voir comme les rues sont en pente...
Un sacré dénivelé.
Au Fisherman's Wharf, la visite des bateaux est agréable.
Finalement, on a pu avoir le Golden Gate dégagé ! Le beau temps est de retour... Les câbles qui le constituent sont assez longs pour faire 2 fois le tour de la Terre !
Seven painted ladies, maisons victoriennes, sur un fond de buildings modernes, à côté d'Alamo square.
Le dernier jour, j'avais très envie de voir les murals, dans le quartier de Mission. Je ne regrette pas le déplacement, il y en a de toutes sortes, partout. Certains transmettent un message (sur le thème du sida, de l'immigration, des femmes), d'autres sont plus légers ou plus enfantins.
Women's building : immeuble entièrement peint, par des femmes, représentant des femmes de tous les horizons, pour les femmes.
infos pratiques :
Balmy Alley, la rue peinte dans sa totalité, n'apparaît pas sur la plupart des plans de la ville car c'est une petite rue transversale. Voici son emplacement.
Womens' building : la carte.
Bikeway : le plus grand mural de SF. la carte (entre Market St et Church St, sur Duboce St)
El emmigrante : à l'angle entre la 23th St et Shotwell St. la carte
Notre dernière journée à San Francisco s'achève, avec la sensation d'avoir vu la majorité de ce que l'on voulait faire, d'avoir retrouvé un peu l'ambiance qu'on était venu y chercher, sous un beau soleil.