On se lève à Death Valley. Comme on aime l'ambiance du motel, on y reste un bon moment, j'en profite pour écrire mes cartes postales, par exemple.
On va ensuite jeter un coup d'œil aux dunes de sable qui se trouvent à côté. Il faut déjà chaud, le soleil tape et on sort la crème pour s'en barbouiller... Romane aimerait jouer longtemps encore, mais avec un tel soleil je préfère écourter cette sortie.
Le ciel est intense, je ne crois pas en avoir déjà vus de pareils en France.
Allez, on repart en direction de Lone Pine parce qu'on va finir par manquer de carburant. Une dernière photo d'un ciel presque surréaliste...
En quittant Death Valley, on trouve une chaîne de montagne. On la voyait sur la carte, bien sûr, mais c'est la première fois que je découvre, visuellement parlant, la notion de chaîne. Une ligne enneigée se dessine sous nos yeux, qui se détache très clairement du reste du relief...
Il est midi passé, l'heure ne favorise pas les photos : trop de contraste, ce qui est dommage car Lone Pine est une petite ville assez sympa, typiquement américaine comme on les imagine dans nos clichés les moins inventifs. Magasins et bars aux allures de saloon avec des devantures en bois sont répartis autour d'une seule route, motards en Harley par paquet, un coin agréable où il serait bon de s'arrêter pour une halte d'un soir.
Nous n'y ferons que manger, la route nous attend...
Pour rejoindre Fresno, on décide de passer par le Lake Isabella (route 178 puis 155). La route est agréable, on longe le lac et une fois encore, on découvre toutes les caravanes qui sont au bord de l'eau. Plus au bord, ce n'est pas possible, ça s'appellerait des bateaux... C'est étonnant de voir cet entassement sur toute la longueur de la côte.
Un peu plus loin, on découvre une coulée verte. C'est la mode, chez nous, d'appeler coulée verte le moindre espace de verdure... Là, au milieu des montagnes, on a vraiment l'impression que les arbres se sont déversés à perte de vue, juste au pied des montagnes sans pour autant les envahir, comme un gigantesque tapis vert qui se déroulerait à l'infini. "Coulée" verte serait vraiment le terme adéquat...
Plus tard, le paysage change de nouveau, on retrouve des sommets plus proches de ce que l'on peut rencontrer dans nos massifs : c'est vert, rocailleux par endroit, dégarni, une petite rivière à torrents coule en contrebas... C'est encore une fois agréable, pas franchement dépaysant par rapport à nos habitudes locales, mais franchement dépaysant par rapport à tout ce qu'on a déjà vu jusqu'ici. De nombreuses aires de pique-nique sont installées sur cette route, ce qui nous permet de prendre un goûter au son des oiseaux au bord de l'eau.
Suite et fin de la route sans grand intérêt. On arrive à Fresno de nuit, avec un hélico qui projette un sport lumineux au sol et qui tourne au-dessus de nous, des sirènes qui hurlent à tout rompre, on ne s'entend pratiquement pas parler. Ambiance... Ça se calme assez vite, on mange tranquillou avant de dormir paisiblement.