Toujours sous les nuages, dans la grisaille et avec une pluie imminente, on attaque la côte d'Antrim. On devrait découvrir, entre autres, la Chaussée des Géants dont le nom impressionne...
On entame notre journée par un arrêt à Ballycastle, qui a l'air d'être une petite ville sympa. On remarque au passage que la plage, qui semble pourtant très propre et agréable, propose des vagues dont l'écume est marron ! On retrouvera cette caractéristique à de nombreux endroits dans le nord...
On découvre aussi un jeu dont je ne connais pas le nom. Il se déroule, apparemment en solitaire mais peut-être aussi par équipe, sur un grand carré d'herbe rase.
Ça consiste à lancer des boules noires vers le côté opposé à celui où l'on se place, mais, visiblement, sans toucher le rebord. Des numéros sont inscrits, le joueur envoie les boules vers le... 1, oui oui, puis le... 2 et ainsi de suite.
Première étape plus touristique, Carrick-A-Rede. Une marche assez rapide permet d'accéder à un petit pont suspendu au dessus de la mer et de rejoindre un îlot.
C'est sympa, enfin un grand bol d'air pur ! Pour la tranquillité par contre, on repassera, beaucoup de monde vient rendre visite aux goélands.
Il faut même faire la queue (rapide, certes) pour accéder au pont.
Sous le soleil, ce doit être réellement magnifique. Sous la grisaille, il faut reconnaître que ça en jette moins...
Après cette promenade revigorante (qui a pris du temps pour les petites gambettes de Romane), on mange rapidement dans la boutique à l'entrée du site. J'ai pu, une fois encore, constater l'esprit téméraire de mon gourmand préféré : il a tenté le scone (qui, dans la catégorie "insipide", est largement sur le podium, comme tous ceux que l'on a pu tester ailleurs aussi)...
... et le cupcake, qui, bien que plus joli que ses homologues américains, est tout aussi sucré et chimique. Je me réjouis pour ma part d'avoir pris un simple gâteau à la carotte !
On repart en direction de la Chaussée des géants. Vous voyez, là, juste en dessous ? Si, si, cherchez bien, vous allez voir un truc démentiel. Oui, vous, là, au fond, entre deux siestes, vous avez donné la bonne réponse : il n'y a rien à voir ! pas de nuage, pas de pluie, du bleu, presque que du bleu jusqu'à l'horizon... Ça n'a l'air de rien, là, comme ça, mais c'est un réel plaisir.
Plaisir accentué par la "rencontre" d'une église d'un blanc immaculé, en bord de mer. Elle n'avait rien de particulier, mais on aime ça, aussi, faire des petits détours pour trois fois rien ; un moment agréable, volé à la vie locale, paisible... Un homme d'âge mur m'explique qu'il prépare son "espace" pour plus tard, à côté de ses parents, sur un ton léger et presque enjoué. Il me montre aussi la stèle d'un homme ayant vécu 104 ans, vivant ainsi à cheval sur le 18ème, le 19ème et le 20ème siècle... J'apprécie ce genre de rencontre, c'est toujours amusant d'écouter les anecdotes des gens que l'on croise, éloignés des flots de touristes.
Comme je l'ai dit, cette église et son cimetière étaient très proches de la mer. A en juger par l'état des tombes, on peut aisément dire qu'il y vente. Non, pas possible... si ? ben, si, promis.
Arrivés à la Chaussée des géants, on découvre un lieu (toujours surpeuplé) très impressionnant, mais davantage pour la curiosité de la formation rocheuse que pour sa taille. Peut-être sommes-nous influencés par le nom lui-même, j'imaginais des pas de géants plus grands !
L'endroit n'en est pas moins intéressant.
Une fois les marches dépassées, on observe les colonnes qui les forment... En quelques mètres seulement, il y a déjà nettement moins de monde. Au loin, on distingue d'autres colonnes isolées dans la falaise. On emprunte donc le chemin qui y mène... Comme il faut marcher, là, on se sent un peu plus en phase avec la nature, exit les navettes, exit les groupes de vacanciers, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Ces colonnes de cinq ou six mètres de haut sont, contrairement à celles qui forment les marches, encore encastrées dans la roche à la morphologie plus classique. L'ensemble est pratiquement noir, ce qui sans soleil est presque lugubre, mais malgré tout impressionnant. On ne regrette pas le détour !
On termine la visite en remontant les 162 marches à flan de falaises, il n'y a plus personne cette fois, et la courte marche qui nous ramène à la voiture me fait le plus grand bien : enfin la verdure, les moutons, l'isolement et l'air frais et vivifiant que l'on était venus chercher !
Ça y est, le voyage démarre enfin, cette journée m'a vraiment plu et il me tarde de découvrir la suite.