Journée pourrie.
Hum, parce que certains seront peut-être curieux de savoir en quoi consiste une journée pourrie en Irlande, je vais me faire un plaisir de développer...
Mais pour les autres, n'hésitez pas, la suite, c'est par là : [jour suivant].
Toujours là ? Tant pis pour vous, vous l'aurez voulu. La journée a commencé sous la pluie. Et puis, pour interrompre le suspens débordant dès maintenant, elle a continué sous la pluie. Et... comme c'est étonnant... elle a même fini sous la pluie. Désolée pour le spoiler, hein, mais ça, au moins, c'est fait. J'attaque les points suivants !
Nous souhaitions nous rendre au Ulster Folk and Transportation Museum. Après avoir pas mal galéré pour trouver l'endroit (car la position n'est pas très précise sur les cartes que nous avions, et que le GPS ne connaissait pas l'endroit), on a découvert qu'il fermait tous les lundis. Et, oui, vous l'aurez deviné, nous étions un lundi. Merci le guide, qui affirmait l'ouverture du site tous les jours...
Bon ben... on fait quoi ?
Sur la route, on a croisé un truc absolument incontournable, que tous les touristes recherchent avec passion et acharnement : quitter l'île sans l'avoir vu serait une grossière erreur. Ce truc, c'est Ikea.
La petite avait faim, le musée dans lequel on devait manger était fermé (je le rappelle pour ceux qui se seraient honteusement endormis)... une petite pointe de curiosité nous a poussés à aller comparer notre cafet' Ikea favorite à son homologue anglaise. Ah oui, tiens, au passage, on a passé la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du nord. La seule chose qui nous l'a fait comprendre était la vitesse sur la route : respectant scrupuleusement la limitation à 60, on se faisait doubler par tout le monde, et on trouvait d'ailleurs cette limitation très excessive pour un 2x2 voies en ligne droite. Attention, éclair de génie : "mais dis-donc, ça ne serait pas plutôt des miles par heure ?" : ah oui, tiens, ça y est, nous sommes au Royaume-Uni.
Mais revenons-en à nos moutons, puisque c'est l'emblème de l'Irlande... et que ça passionne tous les lecteurs avides d'informations touristiques de la plus haute importance : que vaut la cafet' Ikea locale ?
Ben, rien. C'est vraiment pas terrible (ce n'est déjà pas top chez nous, mais là c'est pire), dans le genre culinaire on fait nettement mieux. Ensuite, je me suis demandée si l'on allait pouvoir rejoindre une table : le sol était tellement collant de crasse que les chaussures restaient plaquées au sol. Une fois attablés, même sensation au niveau des bras : pouah, la table faisait une sévère concurrence au sol sur lequel elle reposait. Les jeux pour enfants étaient moins nombreux que chez nous, et l'endroit dans son ensemble faisait plus grand bazar qu'autre chose. Et, pour conclure : on n'a pas retrouvé le prix attractif des repas Ikea qu'on connaissait...
Comme nous n'avions pas spécialement envie de visiter Belfast (nous l'avions traversée en tentant de rejoindre le musée, et ça ne nous disait pas grand chose), on a privilégié la route qui longe la côte d'Antrim (est) pour rejoindre notre B&B. L'agence nous avait dit qu'elle était un véritable petit bijou par beau temps, mais nous avait carrément conseillé de couper par l'intérieur des terres s'il faisait moche. On a quand-même voulu tenter le coup, dans l'optique aussi de trouver, peut-être, une plage pour que Romane puisse mettre du sable partout dans la voiture, oops, pardon, puisse se dégourdir les jambes. De toute façon, j'avais prévu le coup, mon grand-père serait fier de moi : j'avais pris une grande serviette Décathlon (c'est le jour des marques, vous avez remarqué ?) ultra fine et légère : parfaite pour protéger la voiture, installée sous le siège auto depuis le début du voyage.
Nous avons donc découvert des coins sympas, gâchés il faut l'avouer par la grisaille et... la pluie, car, toujours pour ceux qui se seraient endormis, il a plu toute la journée.
Pour rejoindre notre B&B, suivant les indications données par l'agence, nous tombons sur une ferme perdue, un peu repoussante, voire même effrayante, entourée de boue et gardée par un chien aussi haut que la voiture. Hum, ça promet... ça ne peut pas être là, hein, dis, Thierry, rassure-moi, il n'y a pas de panneau B&B, c'est pas là hein ?
Je demande au monsieur qui semble habiter là, un agriculteur qui a l'air aussi gentil qu'inquiétant où se trouve le B&B qui nous cherchons. Serviable et souriant, il nous renseigne avec beaucoup d'enthousiasme, mais je ne comprends absolument pas un mot de ce qu'il dit ! Un accent terrible... Heureusement, voyant mon incompréhension, il s'en tient au strict minimum : left, one, two. OK, ça, j'ai compris ! Thank you very much !
Enfin, heureusement, on a eu un rayon de soleil : le charmant homme qui tient le B&B nous a accueillis avec beaucoup de chaleur, de gentillesse et d'humour. Très agréable, il a même mis Romane pourtant d'humeur peu amène dans sa poche en 2 secondes top chrono.
Ça fait du bien d'être arrivé !