Ce matin, c’est notre premier Irish Breakfast. Au menu en plats chauds : des saucisses, du bacon frit, du white pudding (une sorte de grosse rondelle de saucisse grise, sucrée et épicée contenant de petites graines), du brown pudding (la même chose, en plus épicé et noir – je n’apprécie ni l’un ni l’autre), des tomates, des hash brown (palets de pomme de terre en allumettes), des champignons et un fried egg. L’œuf frit n’est pas exactement la même chose que notre œuf sur le plat car il est cuit des deux côtés : il est retourné en début de cuisson. Le jaune est donc plus proche de celui des œufs mollets, il n’est pas liquide, et est recouvert d’une fine couche de blanc.
On peut décliner ce « full irish breakfast » autrement, il est possible de prendre une tartine d’œufs brouillés par exemple…
Le tout est évidemment accompagné des habituelles boissons froides ou chaudes, de fruits, céréales, lait, yaourt, fromage, pain, toasts, confiture, jus d’orange…
Bref, tout le monde le sait, mais ce petit dej est un véritable repas… malgré ma grande gourmandise j’avoue avoir du mal à m’y faire.
La pluie étant toujours au rendez-vous, nous décidons de faire le tour de la ville en bus touristique pour avoir une vue d’ensemble et nous arrêter à la Guinness Storehouse (pour Thierry) et à Trinity College.
Ces bus sont très bien faits, ils sont fréquents et permettent pour certains d’avoir des commentaires en français. Pour ceux qui souhaitent visiter la ville à fond, c’est une très bonne solution, je les conseille…
Par contre, je n’en dirai pas tant de la Guinness Storehouse, c’est loin d’être incontournable. Alors que les deux premiers étages sont consacrés à un matraquage publicitaire intensif, euh, pardon, à la fabrication de la bière…
(difficile de regarder dans une direction sans y voir le nom de Guinness, c’est écrit en grand au sol, aux murs bien sûr, au plafond, partout !)
prenez de l'eau,
du houblon,
de l'orge,
ajouter une levure secrète,
faites fermenter le tout dans d'immenses cuves,
et vous obtenez... une bière au goût atroce.
oops, pardon, on appelle ça une Guinness !
La suite s’attarde sur l’histoire de la marque, sur les moyens de transport utilisés pour étendre les ventes, sur la publicité. Une vidéo de la fabrication manuelle d'un tonneau m'a bluffée, c'est peut-être ce qui m'a le plus marquée !
Le dernier étage surplombe la ville, permet de voir la pluie, euh, pardon, Dublin à perte de vue tout en dégustant une pinte de Guinness, bien sûr…
On reprend le bus pour continuer le tour de la ville. Le froid et la pluie nous entourent, Romane s’endort et nous avons encore de la route à faire. Je suis déçue, mais l’heure tourne alors on décide finalement de ne pas visiter Trinity College, si nous avions su, nous aurions fait la visite dans l’autre sens. On aurait aimé voir la fameuse bibliothèque, qui bénéficie gratuitement d’un exemplaire de chaque livre édité en Irlande et au Royaume-Uni, ce qui lui ajoute 800 mètres d’étagère supplémentaires par an ! Ca me semble tellement important que je ne suis pas sûre d’avoir bien compris, les commentaires étaient pourtant en français.
Première halte à Newgrange, site néolithique du patrimoine de l’UNESCO, et deuxième déception : ils ne délivrent plus de tickets pour Newgrange, nous ne savons pas pourquoi (y a-t-il un quota journalier ?). Ça sera donc Knowth, qui reste impressionnant et intéressant !
Je vous passe les détails de la visite guidée, il s’agit d’un lieu de rituels successivement utilisé à l’époque néolithique, puis à l’âge de fer. Les normands puis les chrétiens s’y sont installés sans avoir la moindre idée qu’ils avaient sous leurs pieds un site ancien.
Une fois la visite terminée, on file dans notre premier bed and breakfast, on récupère les clés puis on va dîner dans un pub, enfin ! Pas d’ambiance particulière pourtant ce soir-là, mais on se rattrape sur un plat typique : le fish ‘n chips.