Irlande - juillet 2011 : carnet de voyage

Jour 1 - Paris > Dublin

La pluie est malicieuse.

Evidemment, moi pour qui sa seule incidence est d'ajouter des bouchons à une circulation parisienne qui n'en a déjà que trop, je peux me permettre d'affirmer la chose suivante : moi, j'aime bien la pluie.

Bien sûr, quand elle ne dure pas éternellement. Bien sûr, quand je suis équipée pour l'affronter. Bien sûr aussi, quand elle n'est pas glaçante.
Bref, j'aime bien la "pluie confortable"... Elle me met de bonne humeur, me rend légère et m'amuse. Mais il faut reconnaître qu'elle est malicieuse, très malicieuse... Alors que notre herbe est jaune depuis des mois et que de nombreuses régions sont en alerte sécheresse avant l'heure, après des jours entiers de grand soleil, la voilà qui se pointe, quelques heures avant notre départ en Irlande... terre peu connue pour son ensoleillement, il faut bien l'avouer. Ca donne un petit avant goût !

Après les galères habituelles des voyages, nous voilà enfin arrivés à Dublin sans incident majeur. L'incident, j'espère bien ne pas le provoquer une fois au volant... Je pensais faire un test rapide, par curiosité, pour découvrir la conduite à gauche avant de laisser le volant à Thierry. Finalement, j'y suis restée jusqu'à l'hôtel, sans souci. Un peu de stress, bien sûr, mais les premiers kilomètres ont été plutôt faciles. Etonnamment, le réflexe le plus tenace pour moi est la recherche du rétro central à ma droite...

Première surprise en foulant le sol irlandais : la langue ! Je savais que le gaélique était très présent, mais de là à le voir en première langue, avant l'anglais, sur tous les panneaux dès l'aéroport, j'avoue avoir été très étonnée. J'avais imaginé que c'était un peu comme le breton chez nous... alors qu'en réalité on découvre un pays qui semble totalement bilingue !

Nous arrivons donc à Dublin. Pour rejoindre le centre-ville, je m'attends à traverser des balieues peu agréables ou à emprunter des autoroutes chargées... Bien que très (très très) attentive à la conduite, j'ai pu découvrir des routes de ville parcourant des quartiers aérés, faits de petits immeubles de 1 ou 2 étages en briques rouges, et, surtout, le GPS projetait notre arrivée à quelques kilomètres seulement. Eh oui, Dublin est une ville assez petite !

Après notre installation, nous affrontons le mauvais temps pour tenter de nous rendre à Trinity College. Raté, suite à une erreur de positionnement sur la carte, nous nous retrouvons sous une pluie de plus en plus battante devant Saint Patrick's Cathedral.

J'ai volontairement omis de prendre des parapluies avec nous, imaginant que le vent qui accompagnerait la pluie nous empêcherait de les utiliser. Erreur... Comme nous a si judicieusement faire remarquer Romane : "Pourquoi, eux, ils ont plein de parapluies ?"

Avec flegme, les locaux se mettent à l'abri sous les arbres et attendent que ça passe...

Car ça finit toujours par se tasser, sinon passer.

C'est du moins ce que j'espérais avant de découvrir une pluie continuelle le lendemain...

L'heure tournant, nous décidons de prolonger la soirée dans le quartier de Temple Bar, LE quartier animé de la ville, pour y dîner dans un pub.

Là aussi, c'est raté : le décalage horaire aidant (il est 20h30 pour nous mais que 19h30 ici), on pensait trouver des tables libres, mais il faut croire nous restons terriblement parisiens car tous les pubs sont déjà complets depuis longtemps à en juger par l'ambiance qui y règne.

On se rabat donc sur un barbecue mongol, on est loin du pays celtique ! Ce n'est pas grave, on a encore deux semaines devant nous pour nous mettre dans le bain local. Je ne sais pas si ce barbecue respecte les traditions du pays, mais je ne connaissais pas ce principe. Je plains les cuisiniers, mais je trouve ça amusant, Romane aussi est aux anges.