Contente de rentrer chez soi, mais gros pincement au cœur, quand-même, ce matin, lorsqu'il faut faire les valises. Dernière fois que l'on boucle tout ça, il faut répartir les affaires entre ce que l'on va prendre en cabine avec nous, et le reste... On se demande si le sable qu'on a pris à quelques endroits comme souvenir passera.
N'ayant qu'une journée pour découvrir la ville, on se fixe un objectif simple :
Trouver le tronçon "utile" de Mulholland drive n'a pas été une mince affaire. J'avais lu sur le net qu'il fallait quitter la Highway 101 à Mulholland Drive. Sauf qu'il y a deux sorties qui permettent de rejoindre Mulholland drive, et que le GPS ne nous a pas dirigés vers la bonne.
Pour info, il ne faut pas choisir l'intersection entre la Hwy 101 et Mulholland Drive, sur le GPS, mais simplement prendre la sortie Mulholland Drive à partir de la 101, sur place, quand on la voit...
On tourne, un peu, beaucoup, à la folie... On finit par capter un réseau Wifi au McDo du coin pour retrouver les bonnes infos. On a perdu énormément de temps dans cette histoire, alors, une fois qu'on y est, je savoure. Je sais que ce doit être plus beau la nuit, mais la ville est gigantesque, même de jour !
Le point de vue surélevé donne aussi accès au HOLLYWOOD... On y était...
On se rend ensuite sur The Walk of Fame, à Hollywood boulevard et Sunset boulevard. Comme Romane dort, on ne sort pas beaucoup, mais cet endroit nous laisse une désagréable impression. OK, il y a des étoiles par terre... OK, il y a des sosies partout, the Chinese Theater, mais franchement, ça casse pas trois pattes à un canard. Oui, oui, je sais, je ne suis jamais satisfaite ! Mais sincèrement, je n'y allais pas à contre cœur, j'étais assez enthousiaste et je voulais jouer le jeu... mais l'ensemble, une fois de plus, fait un peu miteux, voire craignos, même aux points stratégiques.
On passe donc notre chemin pour rejoindre le mur d'Elliott Smith, à l'adresse 4334 Blvd W Sunset. Je savais qu'il était tagué, mais je ne l'imaginais pas exactement comme ça. Il est assez petit, et je pensais les courbes, à droite, moins rectilignes... C'est vraiment du détail, je sais. Je ne pensais pas être émue par un tel lieu, et pourtant, je me sens toute chose d'être ici. C'est idiot !
Je regrette de ne pas avoir de marqueur avec moi pour laisser une petite touche française... On repart assez vite (il n'y a pas non plus de quoi rester des heures ici), direction l'aéroport.
Là, tout s'enchaîne, on rend la voiture, on se fait rembourser sans histoire la réparation du pneu, on file à l'aéroport... Je prends bien soin de compter nos sacs toutes les 2 minutes, pour éviter la mésaventure de l'arrivée. On retrouve nos amis, on se raconte nos derniers jours, et c'est parti pour plus de 10h dans un froid glacial (pourquoi mettre la clim si forte ? je n'ai toujours pas compris), sans une minute de sommeil, tandis que la puce dort profondément.
Voilà, c'est la fin du voyage, mais surtout de ce long carnet. C'est avec une réelle émotion que j'évoque ces derniers moments ! Je ne soupçonnais pas que refermer le carnet d'un si beau voyage m'aurait touchée à ce point.
C'était notre premier voyage à trois, il s'est merveilleusement bien passé : notre fille a été égale à elle-même, parfois adorable, parfois casse-pied... Elle s'est très bien adaptée à la route, au mouvement, il n'y a eu aucune tension entre nous quel que soit le moment du voyage, aucun clash, que ce soit entre adultes ou en tant que parent... Le rêve !
J'en garde un sentiment très étrange, de beauté visuelle, mais aussi de force et d'avancée humaine, au sein de notre petite famille. On en reparle souvent, Romane n'aura très probablement plus de souvenirs de ce périple plus tard, mais elle a apprécié, nous aussi, que demander de plus ?
Ce voyage nous a enthousiasmés bien au-delà de nos espoirs les plus fous, on ne pensait sincèrement pas, avant le départ, s'en tirer si facilement. A Los Angeles, que je n'apprécie pourtant pas particulièrement - vous l'aurez compris, j'ai le cœur serré de rentrer, même si je rêve secrètement de tomates, de concombres et de yaourts, et aussi un peu d'autoroute au sol lisse !
Une émotion étrange, vraiment, que celle du retour. Mais des souvenirs plein la tête, je pense dores et déjà à la possibilité qui s'offre à nous : ça y est, on peut voyager avec la puce, elle nous a prouvé qu'on pouvait faire le tour du monde ! Et ça, ça rend le cœur léger ; pour le tour du monde, on patientera encore un peu, mais on peut recommencer à rêver d'ailleurs.