Bon, mes inquiétudes de la veille se sont évaporées : il semble ne pas avoir plu ici depuis quelques jours, et d'après la charmante réceptionniste de l'hôtel il n'est pas prévu qu'il pleuve avant la fin de l'après-midi. Direction donc Valley of the Gods !
info pratique :
Valley of the Gods Road ne peut être empruntée que lorsque le sol est sec. Il ne doit avoir plu les jours précédents, il ne doit pas pleuvoir le moment venu non plus. En effet, la piste est rocailleuse et présente des montées et des creux parfois assez importants. Il est conseillé de la parcourir d'est en ouest. L'ensemble de la piste, en prenant vraiment notre temps, nous a pris environ deux heures.
Au passage, un petit arrêt à Mexican Hat Rock. Ça y est, ce sont nos premières pistes... Enfin !
C'est désert, il n'y a personne, j'adore.
Je vous présente Mexican Hat Rock... On se demande par quelle magie il tient en place.
Le temps est mitigé, j'appréhende la venue de la pluie malgré les prévisions météo, alors on ne tarde pas à prendre la Valley of the Gods Road. En dehors de la contrainte du sol sec, la piste est vraiment très facile :
Des cailloux, encore des cailloux, toujours des cailloux... Mais quels cailloux ! On ne croise strictement personne sur cette piste, c'est magique. Le soleil n’est pas au RDV, tant pis pour les photos, nous on se régale malgré tout !
Un minuscule cours d'eau accompagné d'arbres blancs, entouré d'une terre très rouge me rappelle des paysages marocains. La suite n'a pourtant rien à voir...
On ne croise vraiment personne, la seule présence vivante vient de vaches qui sont égarées çà et là.
Nous retrouvons la route pour nous diriger vers Moki Dugway, une route sinueuse, qui grimpe à une hauteur vertigineuse, et donne un beau point de vue sur la vallée qu’on vient de parcourir.
En haut, il fait TRES froid, un vent souffle à une vitesse dingue. Je suis la seule à avoir le courage de sortir de la voiture... pour voir les nuages arriver à vitesse grand V. Ça promet.
Fin de matinée, petit crochet encore vers Goosenecks (traduction : cou d’oie), je crois que je n’ai jamais vécu de moment aussi venteux de ma vie (je ne me suis vraiment remise du froid que le soir après une longue douche très chaude).
La vue est réellement impressionnante, et tout à fait conforme à l'idée que j'en avais. On dirait un tableau monochrome, tout est marron, la profondeur du lieu laisse encore une fois songeur quant au travail fourni par la nature pour creuser dans de roche.
Pour donner une vague idée de la taille, le point qui est entouré d'un cercle blanc est un raft...
Je ne me fais pas prier pour remonter dans la voiture, pendant que Thierry et Romane étaient encore restés au chaud. Romane dormant, il fallait bien que quelqu'un reste avec elle... pratique, l'excuse, non ? :D
On file sur Monument Valley, ça y est !
Il est encore trop tôt pour obtenir les clés de la chambre, alors on commence par manger un morceau au resto navajo qui est attenant à l'hôtel. Nous pensions être matraqués en terme de tarif, ce n'est pas le cas. C'est pas donné non plus, mais étant donné le lieu isolé et le fait que c'est le seul endroit dans le parc où l'on peut se restaurer, c'est plutôt raisonnable. Les plats sont très copieux, le contenu est correct, sans plus. Les serveurs sont adorables, comme tous les indiens que l'on a pu croiser...
On attaque ensuite la visite du parc...
Ça se passe de commentaire !
Le ciel finit par se dégager, j'en profite pour m'amuser avec le grand angle :
Après avoir fait le tour de Monument Valley, on retourne à l'hôtel The View, le seul qui se trouve sur le site. Les chambres sont tournées vers les 3 buttes les plus connues, de quoi faire de belles photos-clichées à la tombée de la nuit... A un tarif très élevé, on espère bien en profiter !
Quelle déception lorsque j'ouvre les rideaux de la chambre... Bien que le ciel m'ait semblé bien dégagé pendant la fin de la visite, il s'est transformé en l'espace de quelques instants seulement en une épaisse couche de neige.
J'enrage, mais que faire... ça fait partie du jeu ! Ne m'étant pas remise du froid de Goosenecks, je me glisse sous une douche bien chaude.
En ressortant, je découvre un ciel qui garde encore les marques du passage neigeux, mais la vue est parfaite... Les jeux d'ombre et de lumière laissés par les nuages restant donnent des effets sympas...
Et enfin, le soleil se couche. Les couleurs sont de plus en plus rouges, l'ombre du roc de gauche vient se déposer sur celui du milieu, telle une main tendue vers un ami pour se rejoindre dans la nuit.